paradis en sursis: Irrigation traditionnelle

Dans la palmeraie de Merzouga, un jardinier irrigue ses parcelles en faisant entrer l'eau de la seguia d'un carré de culture à l'autre.

Pourquoi ce blog ?

De fil en aiguille je me suis retrouvée à vélo, carnet de croquis à la main et appareil photo en bandoulière pour sillonner les routes du sud-est marocain. D’une oasis à l’autre, j’ai rencontré ces habitants qui, entre doutes et espoirs, œuvrent pour préserver leur patrimoine de la désertification.

Le fruit de mes pérégrinations a fait l’objet d’un reportage graphique exposé sur la voie publique pour la mairie du Xe à Paris.

Quelques mots pour asseoir le propos…

Les oasis de la province d’Errachidia, dans le sud-est marocain, sont tributaires d’un climat rigoureux alternant périodes de sécheresse et pluies diluviennes. Ces contraintes caractéristiques des zones arides ont été déjouées par le travail et l’ingéniosité humaine. Paradis de verdure dans l’enfer du désert, cet état de grâce n’est jamais acquis, c’est une lutte constante entre l’homme et son milieu pour trouver le juste point d’équilibre et maintenir la vie.

Ces dernières décennies, l’écosystème oasien s’est vu menacé par une période de sécheresse sévère de 1995 à 2005 et des comportements humains inappropriés à la vulnérabilité du milieu. Ce qui a mené à la catastrophe écologique et sociale que les oasiens connaissent aujourd’hui. L’homme a façonné les oasis mais il peut être aussi son fossoyeur.

Face à ce constat la population locale s’est mobilisée sous forme d’associations pour préserver leur patrimoine et continuer à en vivre. Ces initiatives sont relayées depuis 2004 par le Royaume du Maroc qui a lancé, avec l’appui du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) un programme de lutte contre la désertification et la pauvreté par la sauvegarde et la valorisation des oasis.

2 févr. 2011

Irrigation traditionnelle

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